Dans un futur proche, l’humanité se bat contre les intelligences artificielles (IA), et Joshua, un soldat américain, se retrouve séparé de sa femme Maya lors d’une mission. Cinq ans plus tard, il est rappelé pour détruire une IA, mais découvre que cette « arme » est une petite fille nommée Alphie.
Un thème classique d’anticipation mais qui amène un peu de fraicheur au cinéma.
En mettant en scène la lutte entre les humains et les IA, ainsi que l’anthropomorphisation de ces dernières, le réalisateur aborde des questions universelles telles que la liberté et la coexistence entre deux populations, ici, IA et humains. Ce choix de sujet facilite l’immersion dans l’histoire et favorise l’attachement aux personnages.
Malgré l’absence de retournements de situation majeurs, le film maintient un bon rythme et prend le temps de développer des personnages crédibles. Le duo à l’écran, formé par John David Washington dans le rôle de Joshua et Madeleine Yuna Voyles dans celui d’Alphie, fonctionne particulièrement bien. Si le personnage de Joshua puisse parfois manquer de cohérence, la jeune actrice de 9 ans impressionne et contribue grandement à la réussite du film en incarnant avec conviction le thème central : montrer que les IA peuvent être aussi, voire plus, humaines que Homo sapiens. Certaines scènes clés, riches en émotions, sont particulièrement réussies.
La présence de Gemma Chan et de Ken Watanabe est également appréciée. La première jouait un synthétique, il n’y pas si longtemps, dans la série Humans et Ken Watanabe, dans ce film semble comme un poisson dans l’eau dans son rôle de « simulant » essayant de sauver Alphie.
Un univers original, un imaginaire qui en met plein les mirettes !
Visuellement, le film offre un univers captivant. Les robots, avec leur apparence réaliste, s’intègrent parfaitement dans le décor asiatique. L’esthétique du film est soignée, que ce soit dans le choix des décors urbains ou naturels, les effets spéciaux des combats, ou même les détails anodins tels que les photos souvenirs ou les véhicules.
La bande sonore est de qualité, et l’ensemble contribue à créer une expérience cinématographique immersive. Bien que le film suscite des sourires et quelques petites émotions, la fin peut sembler un peu précipitée, et son dénouement prévisible peut diminuer l’impact du message sous-jacent.
Bref, « The Creator » s’éloigne des sabres lasers et autre super-héros pour proposer une histoire originale, parfois inégale mais divertissante. Visuellement impressionnant, le film est porté par une jeune actrice interprétant de manière touchante le rôle d’une IA enfant.

Vu le 02/10/2023 en VOst. (2h10) Sortie : 27 sept. 2023