Perfect Days

Hirayama, un employé d’entretien des toilettes publiques à Tokyo, trouve l’épanouissement dans une vie simple et bien structurée, ponctuée par sa passion pour la musique, les livres et la photographie des arbres. Son passé refait surface à travers des rencontres inattendues.

Du levé au coucher et à travers ses différentes tournées d’entretien des toilettes publiques, le film nous plonge donc dans le quotidien de Hirayama un quotidien qui s’approche de « Un jour sans fin ». Les déjeuners sous les arbres, la lessive du dimanche, tout cela est très bien filmé mettant en avant un personnage attachant qui s’applique dans son travail et qui s’épanouit par la musique et les livres. Alors que le personnage est quasiment mutique, Koji Yakusho montre qu’il n’a pas eu la palme d’or pour rien : il arrive en effet à transmettre beaucoup d’émotion et à jouer avec brio son personnage.

La bande originale, le côté rétro-analogique, les plantes et la maniaquerie dont fait preuve le personnage en lavant les toilettes composent une ambiance extrêmement agréable, bienveillante voire un peu fantasmé du Japon mais pourquoi pas ça fait du bien !

La routine quotidienne, et surtout le rythme donné à la réalisation font que le film commence au bout d’un moment à donner l’impression de quelques longueurs. Peut-être est-ce l’effet recherché ? La répétition très lente des événements commence à nous ennuyer en tant que spectateur et finalement, comme le personnage, lorsqu’un petit événement arrive qu’il soit positif ou négatif dans le quotidien de Hirayama, on se retrouve à l’apprécier plus que on l’aurait fait normalement. On se met à sa satisfaire d’un rien que ce soit un sourire ou une rencontre inattendue.

La qualité de la mise en scène est indéniable bien que le choix du format 4:3 ne me semble pas apporter une plus-value significative au contraire.
A la fin, on imagine un passé difficile qui pourrait expliquer la situation du personnage même si on n’en saura pas plus à la fin.

Bref, une belle parenthèse dans le temps. Un moment de bienveillance, voire poétique. Un acteur qui, tout en délicatesse, crève l’écran. Malgré quelques petites longueurs surement intentionnelles, une expérience positive.

Vu le 04/12/2023 en VOst. (2h05) Sortie : 29 nov. 2023

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  • Publication publiée :6 décembre 2023
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