Neneh Superstar

Née pour danser, Neneh est une petite fille noire de 12 ans qui vient d’intégrer l’école de ballet de l’Opéra de Paris. Malgré son enthousiasme, elle va devoir redoubler d’efforts pour s’arracher à sa condition et se faire accepter par la directrice de l’établissement, Marianne Belage.

Comédie Feel Good ou dénonciation du manque de diversité ?

En introduisant une jeune fille de couleur dans une école sélective où la blancheur est la norme, le film tente avec quelques maladresses de montrer les faux-semblants et la bêtise des codes culturels pouvant être liés au monde de la danse classique.

On découvre la famille de Neneh, attachante et assez réussie. Steve Tientcheu, en papa volontaire et investi, est convaincant tout comme Aïssa Maïga en maman plus sceptique sur le choix d’orientation de sa fille.

Ensuite, on franchit les portes de la fameuse école de danse et là, c’est plus compliqué ! Les personnages qui composent l’équipe pédagogique sont très caricaturaux. On comprend qu’il faille marquer les esprits et montrer la difficulté, toujours d’actualité, d’être accepté et jugé équitablement pour ses compétences… mais là, le trait est bien trop forcé. Par ailleurs, le directeur est un fantôme.
On nous apprend que son rôle n’est que consultatif dans certaines décisions et bien que très peu développé et peu présent à l’écran, il impose néanmoins ses choix à plusieurs reprises dans le récit sans plus d’explications. On apprécie de retrouver Richard Sammel dans un rôle différent et qui apporte dans ce contraste très marqué la bienveillance et l’ouverture d’esprit face à la situation.

Il y a donc un petit temps d’adaptation pour rentrer dans l’histoire et faire fi des quelques défauts.

Des débuts très prometteurs pour la jeune actrice.

Il reste le personnages de Neneh, joué par Oumy Bruni Garrel, et celui de Marianne Belage campé par Maïwen. On profite de quelques scènes réussies avec Neneh. Certaines, quand elle danse sur une musique entrainante, ajoutent du rythme et permettent à l’actrice de s’exprimer en tant que Neneh. D’autres, plus dures, lorsqu’elle doit gérer sa « frustration » montrant ainsi sa capacité à jouer dans la cour des grands.

Le personnage de Mariane Belage, ancienne étoile et idole de Neneh, dirige d’une main de fer la nouvelle génération de la danse classique. Rôle bien interprété, mais à l’image des autres professeurs reste un peu poussif. On comprend l’intérêt du personnage et le parallèle avec Neneh dans la démarche du film. D’ailleurs, dans la seconde moitié, on commence même à apprécier l’intrigue et on se surprend à être un peu plus absorbé par le rythme qui augmente…  quand tout d’un coup : c’est fini !
La fin que l’on sentait venir, arrive extrêmement vite. Si on ne peut pas trop reprocher le happy end : dommage de ne pas avoir approfondi un peu plus la relation entre ces deux personnages.

Pour ce qui est de la danse classique, difficile de juger la prestation quand on n’est pas spécialiste. Agréable à regarder et ça change un petit peu.

En bref, un film gentil, à voir en famille. Quelques bonnes idées et des contrastes musicaux réussis. Il manque un peu de profondeur : personnages, leurs relations, cohérence du récit.

Vu le 26/01/2023. (1h35) Sortie : 25 Jan. 2023

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  • Publication publiée :28 janvier 2023
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