Père de famille et dirigeant d’entreprise, un quinquagénaire trouve dans une peluche un moyen de vivre malgré sa dépression…

La grande question quand on va voir le film et que l’on sait qu’il s’agit d’un homme parlant à lui-même via une peluche ayant son propre caractère, on se demande nécessairement si ça va être crédible. Eh bien oui !

Premièrement la caméra évite les gros plans nous permettant de voir le castor parler avec le bras de notre dépressif dans ses fesses. L’intérêt pour le spectateur ? Se rendre compte du paradoxe : le castor est bel est bien vivant à l’écran et dans la vie des personnages alors qu’il ne s’agit que d’un objet…

Car on rentre très facilement dans le jeu, en partie grâce à M.Gibson, qui malgré ses propos dans les médias démontre que c’est un grand acteur ! On ressent parfaitement sa dépression, son enfermement sur lui-même alors qu’il fait parler sa peluche avec tant d’énergie et de colère. Ce n’est même plus une double personnalité, c’est une création à part entière…

Ensuite le point fort du film c’est de pouvoir toucher à tout. On rigole à plusieurs reprises ne serait-ce que par les apparitions privées ou publiques du castor dans le monde de tous les jours. Pas mal de légèreté alors que le film parle du désarroi d’une famille confrontée à la maladie : entre tristesse, incompréhension, espoir, etc…

Et ensuite sans trop spoiler, on se retrouve dans une ambiance thriller où l’on se demande bien comment il va pouvoir se débarrasser de ce castor.

Les acteurs secondaires ne sont pas en restes, ils ont chacun leur histoire et leur profondeur. Un plus général dans le film qui permet de se concentrer sur ce qu’il se passe autour du castor.

Seul petit point négatif, on se demande dans la réalité comment une entreprise de plus de 100 personnes pourrait laisser son patron diriger la boite avec un castor sur la main gauche et surtout ne pas l’aider alors qu’il est un danger pour lui-même…

En bref, intelligent et bien réalisé, le film offre un drame sortant de l’ordinaire mélangeant humour et angoisse. Du très bon !

Vu en VOst le 31/05/2011. Sorti le 25/05/2011. (1h30)