Pour sauver son père et sa famille, Belle décide de devenir la prisonnière d’une étrange bête…
Y a quelque chose qu’hier encore n’existait pas ! Un film français à l’américaine.
La première chose que l’on retient du film c’est le visuel. Car que ce soit le château, la forêt ou encore les personnages: le numérique est partout. De nombreux effets qui tentent de donner vie au conte et globalement ils sont réussis. Que ce soit le paysage, les décors ou encore la Bête, ils sont assez crédibles et à part un gros plan sur une biche ou de racines se déplaçant à grande vitesse, on ne ressent pas trop la prédominance du factice.
Qu’il est dommage alors de ne pas en profiter pour donner vie à la magie et à l’enchantement. Les éléments féeriques sont trop peu variés à mon gout. Même si la comparaison avec le Disney n’est pas des plus adaptées, on aurait pu s’attendre à que le château fourmille de trouvailles imaginaires…
Passons à l’histoire et aux personnages. En parallèle de l’intrigue principale qui se focalise sur Belle, on découvre l’histoire de la Bête. Rien de bien extravagant, c’est assez linéaire. Les personnages secondaires créent le paradoxe car malgré les rebondissements qu’ils apportent à l’intrigue, ils amènent aussi quelques longueurs ennuyeuses.
Les personnages sont assez creux, on ne ressent pas vraiment d’alchimie ou d’amour naissant entre les deux. Si les acteurs ne déméritent pas, ils n’ont pas vraiment de matière pour briller. Pour ma part, j’ai toujours un peu de mal avec L.Seydoux.
Enfin, et comme trop souvent, on découvre une narration inutile voire agaçante. Elle coupe le récit, et montre deux enfants aux yeux de merlan fris… Une touche de mignon peut-être dans l’optique de faire un film grand public et surtout familial.
Bref, visuellement réussi, un film en demi-teinte. Prouve que la France est capable de faire des films à grand budget avec les mêmes qualités et défauts que les blockbusters américains…

Vu le 12/02/14, jour de sortie. (1H52)