C’est la fin. Dans 3 semaines une météorite va frapper la Terre : aucune chance d’y survivre…
Si réaliser un film sur la fin du monde est à la mode, ici l’approche est beaucoup plus légère que Melancholia ou Take Shelter. C’est un drame, pas de doute, mais il arrive à nous raconter une histoire d’amour tout en nous faisant sourire dans une ambiance road movie. C’est assez spécial de retrouver l’envie de vivre et l’amusement des comédies dont on a l’habitude dans un contexte de panique, tristesse, suicide : de fin du monde.
Ce qui d’ailleurs pose un petit problème de réalisme. La panique et la folie urbaine qui, d’après moi, résulteraient de ce genre de situation ne sont pas simples à retranscrire à l’écran et seraient bien plus affreuses à vivre que pour nos deux personnages. Sujet évité dans les deux films cités précédemment, l’un se déroulant dans une propriété privée comme loin de tout et l’autre où le personnage est le seul convaincu…
Tout ça pour dire qu’il faut admettre un petit sentiment de ridicule au début mais une fois accepté, on se laisse tout bêtement charmé par l’ambiance.
En fond il y a cette petite question, et vous que feriez-vous ? 3 semaines d’excès ? Continuer d’aller au bureau ? Mettre fin à sa vie ? Etc…
Dodge et Penny décident de voir les gens qu’ils aiment. Sur la route et en musique, ils rencontrent différentes personnes, se raconte leur vie. Le temps de rigoler, d’oublier, de regretter… Carrel est dans une touchante sobriété avec un personnage qui aurait de quoi regretter mais qui vit ça avec un certain détachement puisqu’il ne peut rien y faire, Knightley est plus expressive, son personnage est plus jeune, un peu névrosé à la base et effrayé. Le duo fonctionne, c’est bien joué, bien filmé, bonnes BO…
La fin en rappellera d’autres sur la forme mais au moins ne se fourvoie pas. C’est celle qu’il fallait.
Bref, on est touché, amusé par cette jolie histoire, ce joli mélange qui permet de passer un bon moment.

Vu en VF le 08/08/12 jour de sortie. (1h40)