Le docteur Jones est sur le point de prendre sa retraite et de couler des jours paisibles lorsque la visite surprise de sa filleule Helena Shaw, à la recherche d’un artefact rare que son père a confié à Indy des années auparavant, le replonge dans une course au trésor…

Un film d’action, mais surtout d’aventure !

En matière d’action et de spectaculaire, entre les James Bond, les Missions Impossible et bien d’autres, on peut dire avoir tout vu. Mais voilà, ici, on retrouve ce petit plus, l’essence même de la franchise. Le charme des costumes et des décors qui mêlent l’action à la fantaisie, l’humour et cette petite touche d’enfance avec les trésors, les grottes et les ponts en bois et mécanismes cachés.

Les fondamentaux sont là, et même si l’on retrouve une certaine organisation narrative façon cahier des charges, l’histoire est assez originale et se démarque des quatres autres films. Quelques références sont présentes çà et là, mais elles ne dégoulinent pas de fan-service.

Le début du film est très dynamique, nous plongeant dans une aventure où les scènes s’enchaînent sans répit. Un rythme effréné qui avait fait le succès des précédents opus. Harrison Ford, rajeuni numériquement, est plutôt convaincant. Cependant, si de près on n’a pas grand-chose à redire, de loin, on peut parfois percevoir une certaine maladresse dans la retranscription en 3D lors, par exemple, de sauts entre les wagons.

Le film se déroule à la fin des années 60, et là encore, le rythme est soutenu. Toutefois, petit à petit, une fois l’intrigue bien lancée, le rythme s’essouffle un peu. Mads Mikkelsen, dans le rôle du méchant, fait le job, mais l’objectif et la course-poursuite avec Jones tournent un peu en rond.

Le personnage de Jones assume son âge sans être dans le déni, et le duo formé avec Phoebe Waller-Bridge fonctionne extrêmement bien !

Une idée sous-exploitée ou trop risquée ?

En traitant des failles temporelles avec le cadran, on se demande pendant tout le film quelle surprise nous est réservée : allons-nous l’utiliser à plusieurs reprises ? Les différentes trames des films précédents, dans lesquels nous avions déjà rencontré les nazis, vont-elles se croiser ? Y aura-t-il une rencontre entre le jeune et le vieil Indy ? Des paradoxes spatio-temporels ?

Non ! Et même si la dernière scène du film est bien réalisée et riche visuellement, elle reste bien éloignée de tout cela. On se demande s’il n’aurait pas été préférable de réduire la durée de certaines scènes précédentes pour mieux exploiter le cadran. D’un autre côté, l’idée reste originale, et peut-être aurions-nous crié à la facilité ou au réchauffé si le film avait proposé un « Retours Vers Le Jones »…

Bref, une belle aventure, enthousiasmante, qui permet de conclure, malgré quelques petits défauts, une histoire cinématographique unique !

Vu le 30/06/2023 en Vost IMAX. (2h35) Sortie : 28 juin 2023