Anne et Georges sont octogénaires. Tout se complique quand Anne fait une petite attaque la paralysant du côté droit…

Palme d’or du dernier festival de Canne, le film m’a fait meilleure impression que Three of Life l’année dernière. Ça reste un film de « réalisateur » pour un public avertis…

Dès le début, on sait ce qu’il en est et alors que l’on observe les deux personnages rentrer chez eux: on se rend compte assez vite que l’on ne ressortira plus de leur appartement jusqu’à la Fin. Ils suivent la malheureuse évolution de l’état de santé d’Anne, de plus en plus impuissant, emprisonnés. De ce côté-là le film fait très fort. Bien sûr il revient sur un très gros problème de société mais il arrive grâce aux gros plans, au rythme long, lourd et tendu à exprimer une certaine réalité, un malaise où se mêle tendresse, tristesse et colère.

Au début le jeu des acteurs m’a quelque peu perturbé puis au fur et à mesures, on se rend compte de la performance ! Que ce soit Trintignant devant gérer tout ça ou Riva alitée…
Le maquillage, les couleurs de l’appartement : une ambiance visuelle qui aide à donner sa profondeur à ce drame.

Drame où finalement le réalisateur retire toutes les fioritures que l’on pourrait trouver dans un autre film. Style épuré donc, où seuls les acteurs, quelques meubles et un peu de classique s’expriment à l’écran. Des prises très longues.

Difficile de se faire une idée sur le message…
Peut-être un peu trop pompeux en revanche, mettant une distance trop importante entre le spectateur et l’émotion.

Bref, c’est humain, c’est bien réalisé…

Vu le 27/10/12. Sorti le 24/10/12. (2h05)