Selma, 15 ans, grandit entre ses deux parents séparés, Michal et Élise. Des nuages de pluies acides et dévastatrices s’abattent sur la France. Dans un monde qui va bientôt sombrer, cette famille fracturée va devoir s’unir pour affronter cette catastrophe climatique et tenter d’y échapper.

Une bonne construction du récit

Ce qui est appréciable dès les premières minutes du film, d’autant que ce n’est pas toujours les cas, c’est qu’il prend le temps de nous présenter les personnages. On découvre leur passé, leurs liens, leurs situations respectives et ce qui les caractérisent. Des petites choses du quotidien à des éléments plus important qui nous permettent de s’immerger dans le récit, dans le réel de l’histoire. Chose assez importante car la tournure dramatique que va prendre nécessairement le film en est d’autant plus impactante.

L’élément déclencheur : les pluies acides, très acides puisqu’elles en deviennent mortelles est une idée judicieuse. Une fois acceptée sur le principe, on se rend compte que personne ne peut être épargné. L’eau s’immisce partout et on voit mal comment l’humanité pourrait s’en sortir si on imagine les nappes et autres sources d’eau douce touchées.

Le film na va pas aussi loin et se concentre sur le parcours d’une famille au début de la crise. Les choix à faire, les risque encourus, les mouvements de foules, les cris, les blessures, les pleurs, les joies de la nature humaine en période de crise quoi…

Une atmosphère tendue sous forme de course contre la météo.

Rien à redire côté acteurs, le trio que l’on suit fonctionne très bien, la performance est au rendez-vous. La fatigue, la colère, la tristesse, le désarroi sont palpables à l’écran. De jours comme de nuits, quand la pluie se met à tomber, le drame est inéluctable et la jeune Patience Munchenbach s’en tire très bien en face d’un Guillaume Canet assez juste.

Quelques scènes impressionnantes, poignantes voire dures, qui ne laissent pas indifférent. L’ennemi n’en est pas vraiment un. Pas d’aliens, pas de morts-vivants ou de méchant à l’agenda apocalyptique. Juste de l’eau qui détruit et menace la vie. Au vu de l’actualité, la gestion de la ressource, la gestion des migrations…

Peut-être un peu répétitif dans l’action, cela contribue à mettre en évidence la difficulté de survivre. On s’embourbe petit à petit dans une situation où il n’y a plus d’espoir. La fin n’en est pas vraiment une, on abandonne les personnages et la suite reste ouverte…

Bref, un drame qui entremêle instinct de survie et désespoir. Un changement bienvenu et assez efficace puisqu’assez captivant. Cela met en perspective la gestion de la ressource et des flux de populations en conséquence…

Vu le 25/09/2023. (1h40) Sortie : 20 sept. 2023