En pleine représentation de la pièce « Le Cocu », un très mauvais boulevard, Yannick se lève et interrompt le spectacle pour reprendre la soirée en main.

Après « Fumer Fait Tousser », on respire !

Changement de genre pour Quentin Dupieux, qui offre un huis clos dans une salle de théâtre bien plus convaincant que son précédent film. Le film plaît grâce à ses acteurs qui jouent avec brio plusieurs plans séquences réussis. On suit l’action, la découvrant en même temps que les spectateurs du théâtre dans le film et que les comédiens lors de l’intervention de Yannick.

Sur scène, Pio Marmaï, Blanche Gardin et Sébastien Chassagne incarnent des acteurs un peu moyens au vu du texte qu’ils doivent transmettre au public. Avec un rythme plutôt lent et des longueurs dans la mise en scène, on peut comprendre l’intervention de Yannick. Comme il sera précisé dans le film, on se met rapidement de son côté.

Tout bascule lors de la coupure de la pièce et de la prise en main par Raphaël Quenard (Yannick). Les comédiens sur scène changent de ton, le naturel les rattrape et les acteurs nous proposent ainsi un jeu assez pertinent tout au long du film. Quenard, avec son phrasé et sa diction particulière, apporte une touche d’originalité et de franchise appréciable.

On se retrouve dans cette prise d’otages mêlant « gênance », quelques rebondissements sur scène, situations absurdes et même, petit à petit, une touche de sympathie voire de poésie. Le film se termine avec un dernier plan qui détonne et laisse perplexe.

Bref, un huis clos plutôt efficace, où on sourit et on s’esclaffe à plusieurs reprises ! Pour la réflexion sur l’humain et le rapport à l’artistique… à voir. Néanmoins, avec un tout petit peu plus d’une heure de film, on ne s’ennuie pas.

Vu le 03/08/2023. (1h07) Sortie : 2 août 2023