Asteroid City

Asteroid City est surtout célèbre pour son gigantesque cratère de météorite et son observatoire astronomique à proximité. Ce week-end, les militaires et les astronomes accueillent cinq enfants surdoués, distingués pour leurs créations scientifiques, afin qu’ils présentent leurs inventions. À quelques kilomètres de là, par-delà les collines, on aperçoit des champignons atomiques provoqués par des essais nucléaires.

Du Wes Anderson, c’est sûr…

Avec ses couleurs pastel épurées, ses décors géométriques et ses angles de prises de vue dignes de tableaux, on retrouve indéniablement le style du réalisateur. Les objets, les costumes, la lumière: rien à redire ! De nombreux acteurs qui ont déjà travaillé avec lui sont présents à l’écran, certains avec plus d’importance que d’autres.

Le duo principal, interprété par Jason Schwartzman et Scarlett Johansson, est plutôt réussi. Leur jeu d’acteur est convaincant, tout comme celui des personnages plus jeunes, notamment Jake Ryan.

Pour la plupart des personnages, on observe une sorte de stoïcisme dans leurs réactions. Les émotions sont dissimulées, alors même que certains sujets et questions abordés dans le film semblent aspirer à une profondeur plus grande.

…mais à ne pas regarder pendant la phase post-prandiale !

Passé le charme visuel de la ville d’Asteroïd, on se rend compte qu’elle est en réalité bien vide. Malheureusement, le casting pléthorique ne permet pas de creuser les personnages. Mis à part le duo mentionné précédemment, on a du mal à voir ce que chaque personnage apporte à l’intrigue, à la scène, voire au spectateur. J’ai eu du mal à comprendre le film et à saisir où il souhaitait m’emmener en tant que spectateur.

Quelques moments drôles ou décalés parviennent à éviter l’ennui total, mais l’intrigue ne m’a pas du tout accroché. De plus, le rythme du film est découpé en actes et narré par Bryan Cranston, ce qui n’aide pas beaucoup, d’autant plus que l’on comprend plus ou moins bien qu’il s’agit d’une pièce des années 50, où l’on passe, avec peu de réussite, de la scène à l’envers du décor, le tout agrémenté de la prétendue démarche philosophique de l’auteur. Bof, bof…

Soit il faut avoir une solide culture des années 50 pour en percevoir les références et une capacité d’interprétation conséquente, soit on ne comprend pas une fois de plus la démarche si ce n’est, peut-être de faire un parallèle avec la confinement…

Le film se termine et on est là : le temps est passé, certes, voilà…
Avec un sentiment persistant : « Qu’est-ce que je viens de regarder ? » Dommage, car j’avais bien plus apprécié Moonrise Kingdom et The Grand Budapest Hotel. Est-ce que le réalisateur a voulu trop faire du Wes Anderson qui ferait du Wes Anderson ?!

Bref, si l’approche artistique, avec les décors et la mise en scène, est indéniable, une fois combinée à l’histoire, aux personnages et au rythme du film, le tout apparaît vide de sens et d’intérêt. Les paupières étaient lourdes, c’est certain !

Vu le 21/06/2023 en VOst. (1h45) Sortie : 21 juin 2023

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  • Publication publiée :22 juin 2023
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