Babylon

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

Los Angeles des années 1920. Récit d’une ambition démesurée et d’excès les plus fous, BABYLON retrace l’ascension et la chute de différents personnages lors de la création d’Hollywood, une ère de décadence et de dépravation sans limites.

Une ambiance et une énergie folles !

Avec un début assez fou, le film nous plonge directement dans l’ambiance alcoolisée et déjantée où drogue, sexe et autres délires en tous genres rythment, en plus de la musique, les soirées hollywoodiennes de l’époque. Les personnages sont intelligemment présentés et vont être développés au cours du récit.

D’abord assez bon enfant, si on met bien évidemment de côté les aléas dramatiques liés à la drogue, le film emmène par la suite le spectateur dans un rythme plus soutenu, plus sombre et plus dur. En effet, les différents chapitres qui ponctuent les 3 heures du film s’organisent toujours autour d’une escalade dramatique aux différentes situations.

Malgré le rythme soutenu, le récit arrive à prendre le temps de suivre les personnages en parallèle de l’évolution de ce microcosme hollywoodien où plus on est malheureux plus on a de chance d’avoir du succès. Le casting est réussi et les acteurs, surtout secondaires, sont à la hauteur de leur rôle. Brad Pitt quelquefois un peu excessif dans la première partie mais se rattrape par la suite.
De nombreuses scènes méritent le détour : celle avec les nombreuses prises du fait de l’arrivée des microphones qui ont accru la pression sur les acteurs et les réalisateurs ou bien une nuit mémorable et invraisemblable dans le désert californien quand ce n’est pas une descente presque littérale en enfer où il ne fait pas bon être un rat…

Une Histoire techniquement réussie.

Le film marque la fin d’une époque : le passage du muet au sonore. Il en profite pour montrer la course effrénée, épuisante et sans fin du cinéma. Les changements de paradigmes d’un art et d’une industrie, qui évoluent au fil des technologies, des mœurs et du public, le tout en devenant un business déshumanisant.

On est dans la démesure, mais aussi dans un hommage au cinéma avec un final assez réussi. C’est extrêmement bien filmé : rien à redire pour la mise en scène où l’équipe du film a dû prendre du plaisir à redonner vie à ces années folles.
Énormément d’éléments différents proposés dans le film qui apportent une certaine richesse mais aussi quelques fois un peu de fouillis.

Bref, une réalisation ambitieuse qui essaye de montrer la magie du cinéma avec ses excès positifs et négatifs et qui mérite d’être vue.

Vu le 07/02/2023 en VO. (1h45) Sortie : 18 Jan. 2023

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  • Publication publiée :8 février 2023
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