Under The Skin

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
Sous les traits d’une femme attirante, un (une?) extra-terrestre séduit plusieurs jeunes hommes qui disparaissent mystérieusement dans un liquide noirâtre…

Un ovni sur écran blanc ?

Avec comme seule tête d’affiche Scarlett Johanssen, le réalisateur mélange réalité et science-fiction dans une ambiance mystérieusement sinistre.

Pour ce qui est de la réalité, il suffit d’essayer de comprendre l’accent pour se rendre compte que l’on est en Ecosse. En camion ou à pied, à l’aide de caméras cachées, ce sont de vrais passants qui ont pu la croiser dans des magasins ou bien être pris à parti depuis sa fourgonnette où son personnage tente de faire monter ses « proies » masculines grâce à son apparence: cheveux noirs, rouge à lèvre, décolleté…

Pour ce qui est de la science-fiction, et malgré une sobriété dans les effets spéciaux utilisés, on découvre ce que deviennent les hommes cédant à leurs pulsions et choisissant de suivre la belle. Alors qu’ils se dénudent dans un long couloir noir, ils disparaissent dans un liquide… qui petit à petit modifie leur organisme pour ne laisser, d’un coup, que la peau flottant tel un sac plastique après extraction de toute la chair. Impressionnant visuellement et musicalement.

La réaction impassible du personnage grâce au jeu de l’actrice permet d’ajouter une froideur, un surnaturel aux différentes scènes: le sinistre qui s’ajoute au mystère. Sinistre comme dans la scène où elle passe paisiblement près d’un bébé. Seul, assis sur la plage, après un drame déjà assez terrible, il pleure. Quand les talons passent près de lui et s’éloignent, son destin devient immuable…

Mystérieux car on ne sait pas dans quel but les aliens font ce qu’ils font. Pourquoi des mâles ? Que devient la chair ?

Énigmatique par son attitude, Laura et son regard sur l’espèce humaine vont par la suite évoluer. Comme si l’être qui se cache sous les traits de S.Johanssen commençait en plus de l’apparence à ressentir une curiosité, des sentiments, des désirs humains…

Tout cela pour en arriver à la fin. Une fin assez brusque où les sentiments humains de Laura la transforment cette fois-ci en proie…

Alors bon que dire, qu’en penser ?

L’image, le son, la réalisation: plein de bons points. De plus, on est amené à se poser des questions autant sur le fond que sur la forme. Il n’en reste pas moins, un rythme assez lent, assez peu ponctué par des dialogues ou des actions. Sorte de film d’art et d’essai abstrait utilisant l’image glamour de la star à bon escient avec cette idée que ce n’est qu’une couche superficielle.

Quelques personnes sont sorties de la salle au bout de la première partie.

Bref, un film pour un public désireux de voir autre chose, d’être étonné, voire fasciné. Reste une sorte d’ovni qui en ennuiera, gonflera d’autres.

Vu en VOst.
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  • Publication publiée :23 juillet 2014
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