La Planète des Singes: l’affrontement

Alors que les singes vivent en société guidés par César, l’ancien virus testé sur eux a décimé l’humanité. Les survivants vont devoir cohabiter…

Ô rage ! Ô désespoir ! Ô blockbuster ennemi !

Si j’exagère quelque peu, le premier opus avec James Franco avait de bons arguments pour séduire. Ici, on en retrouve aussi avec la qualité de l’action, la qualité de la réalisation, la qualité de la 3D et surtout des singes extrêmement réalistes et expressifs. La continuité avec le premier film est correcte et permet de faire évoluer la situation vers ce à quoi on est plus habitué en termes d’adaptation de la planète des singes.

Mais alors… pour ce qui est du scénario et du jeu d’acteur…

Bien que simplistes, les bases du scénario n’ont rien de choquant; sur le territoire des singes se trouve un point stratégique pour les survivants humains qui devront, pacifiquement ou par la manière forte, s’y rendre. Tout au long du film, on est balancé entre ces deux options. Que ce soit chez les humains ou chez les singes, certains préfèreraient la guerre quand d’autres pensent que la paix est possible. On a ainsi le droit à des scènes utilisant de la psychologie de bas étage entre César et son chef militaire que l’on retrouve aussi chez les humains.

De plus, le petit groupe d’humains envoyé en reconnaissance est très stéréotypé: un leader pacifiste, un connard, un jeune timide mais ouvert sur le monde et un chef militaire aigris par ce qu’il a vécu. N’oublions pas le rare personnage féminin, une infirmière qui comme par hasard va pouvoir soigner la femme de César qui comme par hasard vient tout juste d’accoucher d’un bébé et qui est sur le point de mourir…

En gros, humains ou singes même combat: certains sont des salops, d’autres méritent d’être sauvés. Voilà pour le scénario qui n’offre pas grand-chose d’intéressant sinon quelques bonnes idées, principalement sur le comportement des singes.

Andy Serkis, qui joue César en motion capture, prouve encore une fois qu’il s’agit bien malgré la technique utilisée d’un jeu d’acteur car le sien est bien meilleur que certains interprétant les humains cités plus haut. Jason Clarke en premier qui ne trouve pas sa place, surtout dans sa relation avec César: dommage. Gary Oldman tente de sauver les meubles mais son personnage part dans l’excès dans une fin qui laisse un arrière-gout de « tout ça pour ça »…

Si j’ai insisté sur les défauts du film, il n’en reste pas moins que l’on passe un bon moment. La planète des singes: l’affrontement offre, heureusement, des singes qui sauvent le film autant dans le visuel que dans l’action et même avec un peu d’humour. Une bande-son de qualité et des bruitages utilisant bien l’espace.

Bref, encore une fois, un film qui accumule les nombreux défauts Hollywoodiens avec un scénario désuet. Les singes valent le coup d’œil.

Vu en VF 3D
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  • Publication publiée :31 juillet 2014
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