Adèle est en 1ère L, après une brève histoire avec un jeune homme, elle tombe amoureuse d’Emma…
Après quelques péripéties dans le monde des médias entre le réalisateur et ses actrices, le film démontre par lui seul le pourquoi de sa palme d’or à Cannes !
Le film dure 3 heures, il faut le savoir… D’autant plus qu’au début, entre les dialogues des lycéens, la façon de tenir la caméra du réalisateur, j’ai eu quelques frayeurs. Mais voilà, le réalisme de la prise de vues, les gros plans avec des acteurs aux naturels et l’histoire qui peu à peu pique notre intérêt sont différents éléments qui permettent de se rassurer.
L’histoire suit pendant plusieurs années Adèle et se compose d’un ensemble de prises de décisions qui se mélangent entre passion et drame. Une découverte de soi lors du passage de l’adolescence à l’âge adulte. Le fait qu’elle se rende compte de son attirance pour les femmes n’est pas anodin puisque cela amène quelques soucis dans l’entourage familial, professionnel et au début en elle-même. Néanmoins, ça reste avant tout une histoire d’amour qui aurait pu se dérouler avec un couple hétérosexuel.
En pleine crise, dispute ou en plein ébats amoureux : c’est intense ! A.Exarchorpolous est étonnante dans son interprétation, un réalisme du jeu qui, avec L.Seydoux offre un couple qui crève l’écran. Le caractère du personnage de L.S et sa gouaille ne sont pas ma tasse de thé néanmoins la différence marquée entre les deux personnages reste un atout dans la complexité de la relation à l’intérieur du couple.
Pour ce qui est des ébats, on ne va pas tourner autour du pot : c’est osé ! Assis dans votre fauteuil, vous voyez deux personnes en train de faire l’amour. Vous voyez et entendez quasiment tout. L’interdiction aux moins de 12 ans est donc assez légère. D’autant plus, pour le coup, quand vous vous retrouvez avec un groupe d’adolescentes qui gloussent dès qu’on aperçoit un téton… C’est légèrement agaçant ! Enfin bon il suffisait aussi de voir un nez couler à l’écran pour les entendre glousser, bref…
Pour les personnes mal à l’aise, le film comme dit plus haut dure 3 heures, les scènes de nu, que l’on retrouve 5 minutes par-ci, 5 minutes par-là, ne représente pas plus de 20 minutes cumulées.
La bande-son se compose principalement de bruits de fond, des gens qui discutent lors de soirées, de musiques dans les boites, la rue, une salle de classe, la mer ets… Plus la chanson utilisée dans la bande-annonce (I Follow Rivers).
L’image est belle et retranscrit la réalité sans tenter d’embellir les décors ou les acteurs.
Je vois mal comment on peut en ressortir indifférent. L’histoire d’amour et les sentiments développés dans le film ponctués par l’intensité des scènes de nu, mais aussi par la tristesse et le désarroi de certaines scènes, font de la Vie d’Adèle un spectacle cinématographique.
Bref, je vais abuser de ma subjectivité et oser mettre la meilleure note.
Vu le 11/10/13. Sorti le 8/10/13. (3h) Interdit -12 avec avertissement.