Souhaitant se faire justice, un vendeur de chevaux rentre en guerre contre son seigneur…
La phrase est un peu simpliste pour décrire ce film qui finalement n’a pas grand-chose à voir avec un film de guerre, surtout si on imagine voir du spectaculaire.
On découvre en effet, la vie de Michael Kohlhaas dans les Cévennes avec sa femme et ses enfants. Entre injustices, vengeance, religion et questions morales : le film décrit avec une terrible douceur une prise d’armes pour se faire justice. Dans un silence de mort ou sous l’égide d’une musique obsédante, les décors d’intérieurs comme d’extérieurs sont filmés avec un réalisme impressionnant comme les costumes dont on sentirait presque la matière sur notre peau.
M.Mikkelsen, en particulier, offre un personnage très charismatique. Les gros plans mettent en évidence des regards où brule un désir de vengeance sur un visage beaucoup plus calme et réfléchi. L’accent du Danois en tout début du film m’a fait quelques frayeurs en envisageant les deux heures du film mais finalement on s’y fait et au contraire ça apporte quelque chose, un flegme qui colle parfaitement au personnage.
L’histoire est tirée d’une nouvelle du 19ème basée sur des faits réels, bien qu’elle ne soit pas comme dit plus haut spectaculaire elle permet de faire évoluer le personnage, de créer une situation, d’y donner une fin et de poser une question toujours d’actualité : doit-on pour faire le bien, faire le mal ?
La fin, si elle semble ironique ou ridicule, est intéressante.
Bref, c’est du cinéma, c’est réaliste, c’est différent. Attention, on est loin d’un divertissement…
Sorti le 14 aout. (2h)
