Une équipe de scientifiques part à la recherche de nos origines. Ce qu’ils trouvent ne manque pas d’intérêts mais n’est pas sans danger…
D’abord prévu pour être un prequel, Prometheus est devenu un projet original se dissociant d’Alien. La limite est faible car les références au film de 1979, principalement visuelles, sont légions.
Si la forme est assez similaire, le fond est différent. L’intrigue se base sur la quête du D. Shaw, sur le Space Jockey et nos origines. L’histoire est donc bien différente et pas directement liée au lieutenant Ripley ou à la planète LV-426, etc…
Le hic c’est que l’on sent qu’il suffirait de pas grand-chose pour que Prometheus et Alien ne fassent plus qu’un. Une suite, une trilogie ? D’où le petit malaise en tant que spectateur. Malaise qui provient aussi de Cameron qui en 1986 change la donne, avec Alien 2, en exhibant la créature puis via les autres réalisateurs qui incrusteront des idées préétablîtes : xénomorphes, prétoriens… Idées pas nécessairement admises dans le 1 ou celui-ci.
Tout est là pour plaire : l’obscurité, le confinement du vaisseau, un cauchemar haletant où de simples humains sont complètement dépassés par ce qui arrive. Entre science-fiction, épouvante-horreur voir un peu thriller: c’est réussi. Petit air de déjà-vu, comme l’entrée dans l’atmosphère du Prometheus qui rappelle Avatar rappelant Alien (la similitude entre les visuels des deux réalisateurs fait sourire)…
Peu nombreux dans le vaisseau, on retrouve aussi un peu l’ambiance du Nostromos avec les différents personnages. D’ailleurs la technologie imaginée pour le film regorge de bonnes idées, tout en restant réaliste. Les acteurs jouent parfaitement bien leur rôle, ils sont sur une autre planète. Malheureusement certains personnages ne sont peut-être pas assez bien exploités comme celui de Theron qui en contraste direct avec Shaw (figure paternelle, motivation…), pouvait apporter beaucoup plus. Fassbender est excellent et Rapace une digne successeuse de Weaver !
Le rythme est bon. Pas vraiment de surprise mais on prend un malin plaisir à voir comment et quand tel ou untel va tomber.
Des paysages, des angles de caméra larges ou serrés puis des effets spéciaux de qualité : imposant et en finesse. Reste le maquillage de Pearce qui laisse à désirer. Pour ce qui est du Space Jockey : on aime ou on n’aime pas : c’est cohérent.
Bref, retour à la SF pour Scott qui, sans bouleverser et renouveler le genre, offre un très bon film !

Vu en VOst le 31/05/12. Sorti le 30/05/12. (2h00)